Talents Sanctification
20/09/15 Enseignement
Talents Sanctification
Mt XXV, 14-30
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
L’enseignement du Seigneur Jésus aujourd'hui tourne autour de cette parabole, de cette image forte qu’Il nous propose pour réveiller nos consciences chrétiennes. En effet, dans ce récit, on voit bien que le maître, avant de partir, distribue tous ses biens, autrement dit, il partage ce qu’il a, et puis, nous connaissons la suite. Pour nous aujourd'hui, cette parabole doit nous dire quelque chose, elle doit nous rendre responsables, responsable de ce que Dieu nous a donné. Dieu nous donne beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup plus que nous le pensons. Dèjà Il nous donne la foi. C’est par la foi que nous croyons en Lui. C’est Lui qui nous en fait cadeau au moment de notre baptême par les dons de l’Esprit-Saint. Et puis, au-delà de la foi, Il nous donne à chacun quelque chose de particulier, souvent plusieurs talents. Dans la parabole les talents sont des pièces de monnaie, c’est ainsi qu’on les appelait à cette époque mais ce mot est devenu, dans la langue française en tout cas, l’équivalent d’un don, d’une qualité particulière de ce que Saint Paul appelle les charismes. Nous les appelons aussi les dons du Saint-Esprit. Ce que nous recevons de Dieu, chacun en est responsable. Nous sommes responsables de notre foi. Nous n’avons pas à enfermer ce qui nous a été offert par Dieu dans un coffret que nous garderions en secret dans un coin de notre chambre. Et puis il y a les autres talents, variables, selon l’histoire de chacun et selon la grâce de Dieu mais tous ont reçu quelque chose : l’un sait chanter, l’autre sait peindre, le troisième saura aider ses frères plus particulièrement, le quatrième peut-être saura célébrer, le cinquième pourra construire des maisons, etc … Nous pouvons multiplier tous ces dons que nous recevons. Nous le sentons bien, notamment dans le domaine de l’art, les artistes, les vrais ont reçu des dons qui, lorsqu'ils sont honnêtes avec eux-mêmes, sont en définitive des dons gratuits. Ils ne savent pas vraiment pourquoi ils réalisent si joliment telle ou telle œuvre. Ils ont de la technique, du savoir acquis mais il y a quelque chose de plus qui nous touche, qui nous bouleverse. Regardez cette fameuse icône de la Sainte Trinité que Saint Andrei Roublov a peinte en Russie dans une période difficile. Cette icône est toujours présente en Russie, malheureusement dans un musée – elle serait mieux dans une église - mais on peut la contempler. Et lorsqu'on contemple cette icône, on est attiré par elle, on est comme aimanté. Il y a quelque chose qui se passe. La beauté qui a été exprimée par les mains et les pinceaux de Saint Andrei, cette beauté ne vient pas de lui, c’est le reflet de la beauté de Dieu. Autrement dit c’est ce que Dieu lui a offert, c’est le talent qui lui a offert et qu’il a développé en produisant cette merveilleuse œuvre sainte et il y en a bien d’autres bien sûr. J’ai pris cette exemple parce qu'il est très connu et que nous aimons tous beaucoup cette sainte icône mais nous pourrions multiplier encore les exemples. En fait, tous ces talents que nous recevons, quand je dis que nous devons en être responsables cela veut dire que nous devons les utiliser jusqu’à ce que nos forces nous le permettent, jusqu’au bout, pour servir Dieu car ces talents sont à la fois à notre disposition mais ils servent Dieu car Dieu s’en sert pour montrer qu’Il nous aime. C’est un échange, quelque chose de particulier, de mystérieux. La responsabilité que nous avons est grande car la fin de la parabole est terrible. C’est une parabole, c'est-à-dire une image orientale, forte, pour nous secouer ,mais quand même celui qui n’avait reçu qu’un seul talent et qui l’a enfoui au lieu de le développer a un sort que nous ne souhaitons pas nous voir attribuer. Alors la question est : que faisons-nous des dons que nous avons reçus ? Est-ce que nous les enfouissons ? Est-ce que nous les utilisons un peu ? Est-ce que nous les utilisons d’avantage ? Ou est-ce que nous les utilisons jusqu’au bout de nos forces ? J’ai toujours été frappé par la vie des saints, de ceux que l’histoire nous donne en exemple mais aussi de ceux que j’ai pu rencontrer comme tout un chacun. Je pense à Saint Païssios de l’Athos qui vient d’être canonisé il y a peu de temps et que j’ai eu la chance de rencontrer, je pense à Père Sophrony qui n’est pas canonisé mais qui, pour moi, est un saint homme. Je pense encore à beaucoup d’autres qui ne sont pas forcément de notre Eglise orthodoxe, je pense à quelqu'un comme l’Abbé Pierre qui a été toute sa vie avec un don particulier pour s’adresser aux plus démunis, aux plus pauvres et qui l’a fait jusqu’à la fin de sa vie. Saint Païssios a accueilli des fidèles qui avaient besoin de sa bénédiction, de sa prière, de quelques miracles jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à sa mort et Père Sophrony accueillait tous et toutes jusqu’à la fin aussi et nous pourrions multiplier les exemples. Ces saints avaient reçu le talent ou les talents que Dieu avait bien voulu leur donner et ils en ont été responsables jusqu’au bout. Mais nous, qui sommes aussi appelés à la sainteté sous une forme ou sous une autre car c’est notre vocation première, notre vocation de chrétiens d’être des saints, nous avons cette responsabilité. Il faut en fait tenter de devenir saint en utilisant les talents de Dieu car lorsque Dieu nous donne des talents Il nous donne de sa divinité. Il commence à nous déifier en nous offrant ces talents. Alors nous n’avons pas le droit de gâcher cette divinité qui nous est offerte, ce partage. Nous devons, au contraire, faire grandir tout cela. Que notre prière soit : « Seigneur tous les talents que tu m’as donnés, même s’il n’y en a qu’un seul, je veux les faite grandir ou je veux le faire grandir pour que, non seulement tu aies la joie de voir que ton serviteur accomplit ce que tu attends de lui mais aussi que ceux qui m’entourent aient cette joie, ce bénéfice de cette présence de Dieu au travers des talents reçus ». Car les talents, en définitive, sont signe de la présence de Dieu dans l’homme et que Dieu en soit béni.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
L’enseignement du Seigneur Jésus aujourd'hui tourne autour de cette parabole, de cette image forte qu’Il nous propose pour réveiller nos consciences chrétiennes. En effet, dans ce récit, on voit bien que le maître, avant de partir, distribue tous ses biens, autrement dit, il partage ce qu’il a, et puis, nous connaissons la suite. Pour nous aujourd'hui, cette parabole doit nous dire quelque chose, elle doit nous rendre responsables, responsable de ce que Dieu nous a donné. Dieu nous donne beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup plus que nous le pensons. Dèjà Il nous donne la foi. C’est par la foi que nous croyons en Lui. C’est Lui qui nous en fait cadeau au moment de notre baptême par les dons de l’Esprit-Saint. Et puis, au-delà de la foi, Il nous donne à chacun quelque chose de particulier, souvent plusieurs talents. Dans la parabole les talents sont des pièces de monnaie, c’est ainsi qu’on les appelait à cette époque mais ce mot est devenu, dans la langue française en tout cas, l’équivalent d’un don, d’une qualité particulière de ce que Saint Paul appelle les charismes. Nous les appelons aussi les dons du Saint-Esprit. Ce que nous recevons de Dieu, chacun en est responsable. Nous sommes responsables de notre foi. Nous n’avons pas à enfermer ce qui nous a été offert par Dieu dans un coffret que nous garderions en secret dans un coin de notre chambre. Et puis il y a les autres talents, variables, selon l’histoire de chacun et selon la grâce de Dieu mais tous ont reçu quelque chose : l’un sait chanter, l’autre sait peindre, le troisième saura aider ses frères plus particulièrement, le quatrième peut-être saura célébrer, le cinquième pourra construire des maisons, etc … Nous pouvons multiplier tous ces dons que nous recevons. Nous le sentons bien, notamment dans le domaine de l’art, les artistes, les vrais ont reçu des dons qui, lorsqu'ils sont honnêtes avec eux-mêmes, sont en définitive des dons gratuits. Ils ne savent pas vraiment pourquoi ils réalisent si joliment telle ou telle œuvre. Ils ont de la technique, du savoir acquis mais il y a quelque chose de plus qui nous touche, qui nous bouleverse. Regardez cette fameuse icône de la Sainte Trinité que Saint Andrei Roublov a peinte en Russie dans une période difficile. Cette icône est toujours présente en Russie, malheureusement dans un musée – elle serait mieux dans une église - mais on peut la contempler. Et lorsqu'on contemple cette icône, on est attiré par elle, on est comme aimanté. Il y a quelque chose qui se passe. La beauté qui a été exprimée par les mains et les pinceaux de Saint Andrei, cette beauté ne vient pas de lui, c’est le reflet de la beauté de Dieu. Autrement dit c’est ce que Dieu lui a offert, c’est le talent qui lui a offert et qu’il a développé en produisant cette merveilleuse œuvre sainte et il y en a bien d’autres bien sûr. J’ai pris cette exemple parce qu'il est très connu et que nous aimons tous beaucoup cette sainte icône mais nous pourrions multiplier encore les exemples. En fait, tous ces talents que nous recevons, quand je dis que nous devons en être responsables cela veut dire que nous devons les utiliser jusqu’à ce que nos forces nous le permettent, jusqu’au bout, pour servir Dieu car ces talents sont à la fois à notre disposition mais ils servent Dieu car Dieu s’en sert pour montrer qu’Il nous aime. C’est un échange, quelque chose de particulier, de mystérieux. La responsabilité que nous avons est grande car la fin de la parabole est terrible. C’est une parabole, c'est-à-dire une image orientale, forte, pour nous secouer ,mais quand même celui qui n’avait reçu qu’un seul talent et qui l’a enfoui au lieu de le développer a un sort que nous ne souhaitons pas nous voir attribuer. Alors la question est : que faisons-nous des dons que nous avons reçus ? Est-ce que nous les enfouissons ? Est-ce que nous les utilisons un peu ? Est-ce que nous les utilisons d’avantage ? Ou est-ce que nous les utilisons jusqu’au bout de nos forces ? J’ai toujours été frappé par la vie des saints, de ceux que l’histoire nous donne en exemple mais aussi de ceux que j’ai pu rencontrer comme tout un chacun. Je pense à Saint Païssios de l’Athos qui vient d’être canonisé il y a peu de temps et que j’ai eu la chance de rencontrer, je pense à Père Sophrony qui n’est pas canonisé mais qui, pour moi, est un saint homme. Je pense encore à beaucoup d’autres qui ne sont pas forcément de notre Eglise orthodoxe, je pense à quelqu'un comme l’Abbé Pierre qui a été toute sa vie avec un don particulier pour s’adresser aux plus démunis, aux plus pauvres et qui l’a fait jusqu’à la fin de sa vie. Saint Païssios a accueilli des fidèles qui avaient besoin de sa bénédiction, de sa prière, de quelques miracles jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à sa mort et Père Sophrony accueillait tous et toutes jusqu’à la fin aussi et nous pourrions multiplier les exemples. Ces saints avaient reçu le talent ou les talents que Dieu avait bien voulu leur donner et ils en ont été responsables jusqu’au bout. Mais nous, qui sommes aussi appelés à la sainteté sous une forme ou sous une autre car c’est notre vocation première, notre vocation de chrétiens d’être des saints, nous avons cette responsabilité. Il faut en fait tenter de devenir saint en utilisant les talents de Dieu car lorsque Dieu nous donne des talents Il nous donne de sa divinité. Il commence à nous déifier en nous offrant ces talents. Alors nous n’avons pas le droit de gâcher cette divinité qui nous est offerte, ce partage. Nous devons, au contraire, faire grandir tout cela. Que notre prière soit : « Seigneur tous les talents que tu m’as donnés, même s’il n’y en a qu’un seul, je veux les faite grandir ou je veux le faire grandir pour que, non seulement tu aies la joie de voir que ton serviteur accomplit ce que tu attends de lui mais aussi que ceux qui m’entourent aient cette joie, ce bénéfice de cette présence de Dieu au travers des talents reçus ». Car les talents, en définitive, sont signe de la présence de Dieu dans l’homme et que Dieu en soit béni.
Amen