Ascension
17/5/2018 Mc XVI,9-20 Ascension
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Comme pour toutes les grandes fêtes du Seigneur il y a un enseignement théologique important à recevoir. En cette fête de l’Ascension, autant dans l’Epître que dans l’Evangile, nous recevons de la part du Seigneur un message, un message d’une importance capitale. En effet, lorsque par décision trinitaire, le Seigneur Jésus est venu sur terre et s’est incarné dans le sein de la Mère de Dieu, à ce moment-là, à sa nature divine s’est ajoutée la nature humaine. Il y a eu comme une compénétration des deux natures en une seule personne. Au moment où le Seigneur Jésus quitte ses apôtres, ils auraient dû ressentir une certaine tristesse car lorsque l’on perd, lorsque l’on quitte quelqu'un que l’on aime bien, on est toujours un peu triste mais l’enseignement du Seigneur, les paroles qu’Il offre à ses apôtres font qu’ils repartirent à Jérusalem dans la joie et qu’ils y restèrent ainsi. Pourquoi ? Pour deux raisons : la première raison, le Seigneur la donne : Je vais vous envoyer l’Esprit-Saint, l’Esprit-Saint qui vous donnera force et qui vous permettra de vivre en plénitude tout l’enseignement que je vous ai offert mais il y a quelque chose d’autre, qui n’est pas formulé mais qui est bien exprimé dans l’Evangile. Nous avons bien entendu tout à l’heure que le Seigneur apparaît à ses disciples et leur dit : « Regardez-moi bien, touchez-moi, c’est mon corps. Regardez mes plaies, ce sont les plaies de la crucifixion. Et puis donnez-moi à manger comme vous vous mangez ». Là Il leur précise bien qu’il est bien de la nature humaine et que cette nature humaine s’ajoutant à la nature divine devient pour nous comme un trésor car lorsque le Seigneur Jésus s’élève vers les cieux, vers le Père, vers l’Esprit, Il s’élève avec nous, avec notre nature humaine et il arrive auprès du Père et de l’Esprit avec les deux natures qui ne le quitteront pas : la nature divine qui ne l’a jamais quitté et la nature humaine que par humilité et par amour Il a accepté de prendre en Lui. C’est pour cela que je disais au tout début que cet évènement a un caractère théologique très fort parce que c’est à partir de la compénétration de ces deux natures que nous avons accès à la divinité, je dirai même plus, en répétant ce qu’on dit nos Pères, à la divinisation ; non pas que nous remplacions Dieu, il n’en est pas question mais nous participons à la vie de Dieu. C’est quelque chose d’extraordinaire qui dépasse évidemment tout notre entendement, toute notre raison mais le Seigneur l’a dit : si le Seigneur l’a dit c’est que c’est vrai, c’est authentique et c’est avec cela que nous devons vivre. Dans notre nature humaine nous avons bien du mal à vivre. Il y a des moments d’épreuve, des moments difficiles, des moments de découragement, des moments d’épuisement, toutes sortes de choses qui nous arrivent, qui nous blessent, qui nous font mal. Le Seigneur Jésus a partagé tout cela : à certains moments Il a eu faim, Il a eu soif. Il a même été tenté par le démon, comme nous et puis Il a été crucifié pour nous, Il a accepté la mort pour nous, le tombeau, pour nous et la Résurrection pour nous. Ce partage d’amour, c’est un testament qui nous est donné, un testament indélébile : personne ne pourra nous retirer l’amour de Dieu. On peut tout nous retirer : la vie, oui, mais l’amour de Dieu, jamais. Personne ne pourra nous le retirer. C’est cela que nous vivons aujourd'hui, concrètement, au travers de cet évènement de l’Ascension du Christ. C’est Lui qui mène cette Ascension en tête, c’est Lui qui nous entraîne à cette Ascension, tous, non seulement nous les Chrétiens mais tous les hommes de a terre de bonne volonté. Si nous les chrétiens, nous sommes responsables de notre christianisme, tous les hommes alors sont tirés, sont « acsensionnés ». C’est une grâce particulière, spécifique, unique. C’est la grâce de l’amour de Dieu
Amen