Monastère Saint Silouane

Présence de Dieu

21/3/2021 Mth VI, 14-21

A
u nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Voici que notre première semaine de carême s’est achevée et nous commençons la seconde. Pour chacun d’entre nous cette semaine aura été forcément différente selon notre propre personnalité et notre propre cheminement ; peut-être avons-nous découvert la joie de commencer à entrer dans le repentir ; peut-être avons-nous découvert cette joie mais aussi avons-nous découvert que ce n’était pas si simple que cela de garder cette joie dans le coeur et que les tentations arrivaient assez facilement ; pour chacun c’est différent ; et il y a une chose qui est très importante que l’on comprend en entendant l’Evangile de ce jour : c’est que le Seigneur Jésus est là en permanence non pas pour nous surveiller dans le sens « surveillance générale du collège » mais pour veiller sur nous, ce qui n’est pas la même chose ; Il veille sur nous et, en particulier sur Nathanaël : c’est un homme droit qui respecte la loi mais sincèrement, honnêtement sans hypocrisie et le Seigneur l’a repéré tout de suite pour l’encourager, pour lui donner l’énergie, le dynamisme, la force nécessaire pour poursuivre son chemin. C’est un peu pareil pour chacun d’entre nous quelle que soit la manière dont nous avons vécu cette première semaine ; peut-être, peut-être, aurons-nous été tenté par quelque démon et peut-être même avons-nous été au bord du découragement : « A peine une semaine et cela commence déjà ». Mais Jésus est là, Jésus est là et veille sur nous ; c’est pour cette raison que cet Evangile est tout à fait approprié parce que Philippe invite Nathanaël, un homme, droit, juste à rencontrer le Christ mais Nathanaël a un doute : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » C’est vrai que Nazareth est un tout petit village mais Philippe lui dit : « Viens » donc il joue très bien son rôle d’apôtre  ; il n’explique pas pourquoi Jésus est Jésus mais il lui dit « Viens », simplement « viens » et Nathanaël suit Philippe et c’est le Christ Lui-même qui s’adresse à lui directement ; Nathanaël est surpris : il était à côté d’un arbre, un peu caché comme notre ami Zachée et c’est lui que Jésus interpelle : « Avant que tu sois là je t’ai vu sous le figuier » et Il lui dit : « Tu es un véritable israélite, un homme de foi, un homme d’amour » et il continue en disant « Si simplement parce que j’ai dit, je t’ai vu sous le figuier tu crois, alors tu verras encore beaucoup d’autres choses ». Autrement dit si nous chutons dans quelle faute que ce soit plus ou moins importante le Seigneur est là ; c’est cela la base de la vie chrétienne : le Seigneur est là comme un roc sur lequel on peut construire sa vie ; même si sur le roc nous vacillons à certains moments, Il nous rattrape, Il nous tient debout. Je pense que pour cette première partie du carême c’est important que nous ayons la conscience vive de la présence du Christ en nous : Il veille sur nous, en nous ; Il n’est pas à l’extérieur de nous loin dans les nuages ou je ne sais où, Il est en nous ; Il nous le dira de nombreuses fois sous des formules différentes : « Venez à Moi vous tous qui peinez, je vous soulagerai, Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps », etc. ; donc nous avons la certitude, si nous avons la foi, que le Seigneur est toujours là ; et même si nous tombons à plat ventre par terre à cause du démon qui nous a terrassé, le démon ne gagnera pas, c’est Jésus qui gagne et en définitive nous gagnerons avec Lui. Alors ne soyons pas inquiets, ne soyons pas dans le doute, ne soyons pas dans le tremblement, continuons la route puisque Jésus est là, Il veille sur nous ; Il saura nous dire : « Je t’ai vu sous le figuier ».
Amen

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