Volonté de Dieu
01/01/16 Enseignement
Volonté de Dieu
1/1/2016 Lc II, 20-21, 40-52 Lc VI, 17-21
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
Aujourd’hui nous célébrons deux fêtes : celle de Saint Basile le Grand qui a marqué notre histoire chrétienne par sa présence et surtout par ses actions et puis nous fêtons la circoncision du Christ qui, si elle n’est pas une fête majeure, n’en demeure pas moins une fête. Que signifie ce souvenir de la circoncision du Christ ? Saint Paul, je pense, l’a très bien explicité dans l’Epître que nous avons entendue. Il y a deux choses dans cet évènement : il y a tout d’abord l’abandon du Christ de sa volonté à ce qui se pratique dans le pays où il est né. En effet la circoncision était une tradition juive reçue par Abraham de la part de Dieu comme un signe d’alliance, d’appartenance à Dieu. Le Seigneur Jésus n’avait pas besoin d’un signe supplémentaire à l’appartenance au Père et à l’Esprit puisqu’Il était Dieu Lui-même et partie intégrante de la Sainte Trinité. Mais c’est par obéissance, par abandon par rapport aux pratiques de l’époque et du lieu que le Seigneur a accepté d’être circoncis dans sa chair. Quant à Saint Paul il transmet pour chacun d’entre nous un autre message, il transpose en quelque sorte cette circoncision physique en une circoncision qui a un caractère symbolique, non seulement symbolique dans le geste mais symbolique dans la profondeur de la signification et il nous parle de la circoncision du cœur, de la chair dans ce qu’elle a de négatif. Dans ce cœur il n’y a pas toujours que des bonnes choses et il est bon de couper, de retirer ce qui est mauvais dans notre cœur et dans notre chair et c’est de cela dont parle Paul. Et effectivement, nous avons tous à être circoncis dans notre cœur. Il y a en chacun de nous des parties plus sombres, voire plus noires qui ont besoin d’être purifiées, d’être retirées de ce cœur qui appartient à Dieu et à Dieu seulement.
Cet abandon à la tradition locale est pour nous aussi un autre signe, un abandon à la volonté de Dieu dans les détails de notre vie car la circoncision était un détail certes important mais un détail malgré tout et nous avons tendance, à cause de notre nature déchue, à vouloir gérer les détails de notre vie, à les gérer d’une manière personnelle, c'est-à-dire égoïste, à nous occuper de notre petit bien-être, à nous organiser pour que tout fonctionne au mieux, pour que nous soyons bien mais bien selon un certain aspect, pas bien selon Dieu mais bien selon nous. Et il est évident que bien souvent nous nous trompons en vivant d’une manière égoïste – car il s’agit bien de cela : l’égoïsme c’est accomplir sa volonté propre sans s’occuper de la volonté de Dieu. Vivre d’une manière égoïste dans le quotidien, dans les banalités du quotidien, c’est s’écarter de la volonté de Dieu qui est une volonté d’amour, une volonté de purification venant du cœur. Alors en cette fête, demandons à Dieu, oui, d’être abandonnés à sa volonté et d’être attentifs au fait de ne pas satisfaire notre volonté propre mais d’être à l’écoute de ce que Lui désire et d’être capable d’abandonner le désir quelquefois inconscient mais quelquefois bien conscient aussi, de vivre selon nos directives personnelles et selon nos désirs. Que Dieu, oui, nous donne cette grâce et demandons à ce grand Saint, Basile le Grand comme on l’appelle, de nous obtenir cette grâce. Il a toujours cherché dans sa vie - quand nous la relisons, c’est très net – à faire la volonté de Dieu. Il était avant tout un moine. Il ne souhaitait pas fondamentalement être évêque, ce qui pour lui était un honneur trop humain et il aurait voulu rester simple moine. Mais devenu évêque par la force des choses, il a su rester un véritable moine. Un moine c’est celui qui cherche Dieu, qui abandonne sa volonté propre, la dépose aux pieds du Seigneur pour accomplir la volonté de Dieu et qui, recevant l’amour de Dieu, cherche à le distribuer en le donnant aux autres d’une manière ou d’une autre. Saint Basile avait créé quelque chose de nouveau dans le christianisme, ce qu’on a appelé les basiliades, ces lieux qu’il avait fait construire pour accueillir les pauvres, les malades, les sans-logis, les sans-argent, ceux qui souffraient de toutes sortes de maux pour qu’ils soient soulagés, soignés, apaisés, aimés par les moines. Il n’y a pas de monachisme qui existe sans l’exercice de la charité, la charité entre nous, dans la communauté déjà, mais la charité envers ceux et celles qui viennent nous visiter et envers ceux et celles qui en ont le plus besoin. C’est le test de notre véritable vie monastique. Est véritablement moine celui qui cherche à aimer Dieu et qui, aussi et en même temps, cherche à aimer son frère et sa sœur, jusqu’au bout en donnant tout ce qu’il peut de ses forces, de son énergie. C’est ainsi que nous devons chercher à vivre. C’est ainsi que Dieu souhaite que nous vivions. Alors demandons-Lui dans une prière instante en ce début d’année de correspondre au mieux à sa Sainte Volonté.
Amen
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
Aujourd’hui nous célébrons deux fêtes : celle de Saint Basile le Grand qui a marqué notre histoire chrétienne par sa présence et surtout par ses actions et puis nous fêtons la circoncision du Christ qui, si elle n’est pas une fête majeure, n’en demeure pas moins une fête. Que signifie ce souvenir de la circoncision du Christ ? Saint Paul, je pense, l’a très bien explicité dans l’Epître que nous avons entendue. Il y a deux choses dans cet évènement : il y a tout d’abord l’abandon du Christ de sa volonté à ce qui se pratique dans le pays où il est né. En effet la circoncision était une tradition juive reçue par Abraham de la part de Dieu comme un signe d’alliance, d’appartenance à Dieu. Le Seigneur Jésus n’avait pas besoin d’un signe supplémentaire à l’appartenance au Père et à l’Esprit puisqu’Il était Dieu Lui-même et partie intégrante de la Sainte Trinité. Mais c’est par obéissance, par abandon par rapport aux pratiques de l’époque et du lieu que le Seigneur a accepté d’être circoncis dans sa chair. Quant à Saint Paul il transmet pour chacun d’entre nous un autre message, il transpose en quelque sorte cette circoncision physique en une circoncision qui a un caractère symbolique, non seulement symbolique dans le geste mais symbolique dans la profondeur de la signification et il nous parle de la circoncision du cœur, de la chair dans ce qu’elle a de négatif. Dans ce cœur il n’y a pas toujours que des bonnes choses et il est bon de couper, de retirer ce qui est mauvais dans notre cœur et dans notre chair et c’est de cela dont parle Paul. Et effectivement, nous avons tous à être circoncis dans notre cœur. Il y a en chacun de nous des parties plus sombres, voire plus noires qui ont besoin d’être purifiées, d’être retirées de ce cœur qui appartient à Dieu et à Dieu seulement.
Cet abandon à la tradition locale est pour nous aussi un autre signe, un abandon à la volonté de Dieu dans les détails de notre vie car la circoncision était un détail certes important mais un détail malgré tout et nous avons tendance, à cause de notre nature déchue, à vouloir gérer les détails de notre vie, à les gérer d’une manière personnelle, c'est-à-dire égoïste, à nous occuper de notre petit bien-être, à nous organiser pour que tout fonctionne au mieux, pour que nous soyons bien mais bien selon un certain aspect, pas bien selon Dieu mais bien selon nous. Et il est évident que bien souvent nous nous trompons en vivant d’une manière égoïste – car il s’agit bien de cela : l’égoïsme c’est accomplir sa volonté propre sans s’occuper de la volonté de Dieu. Vivre d’une manière égoïste dans le quotidien, dans les banalités du quotidien, c’est s’écarter de la volonté de Dieu qui est une volonté d’amour, une volonté de purification venant du cœur. Alors en cette fête, demandons à Dieu, oui, d’être abandonnés à sa volonté et d’être attentifs au fait de ne pas satisfaire notre volonté propre mais d’être à l’écoute de ce que Lui désire et d’être capable d’abandonner le désir quelquefois inconscient mais quelquefois bien conscient aussi, de vivre selon nos directives personnelles et selon nos désirs. Que Dieu, oui, nous donne cette grâce et demandons à ce grand Saint, Basile le Grand comme on l’appelle, de nous obtenir cette grâce. Il a toujours cherché dans sa vie - quand nous la relisons, c’est très net – à faire la volonté de Dieu. Il était avant tout un moine. Il ne souhaitait pas fondamentalement être évêque, ce qui pour lui était un honneur trop humain et il aurait voulu rester simple moine. Mais devenu évêque par la force des choses, il a su rester un véritable moine. Un moine c’est celui qui cherche Dieu, qui abandonne sa volonté propre, la dépose aux pieds du Seigneur pour accomplir la volonté de Dieu et qui, recevant l’amour de Dieu, cherche à le distribuer en le donnant aux autres d’une manière ou d’une autre. Saint Basile avait créé quelque chose de nouveau dans le christianisme, ce qu’on a appelé les basiliades, ces lieux qu’il avait fait construire pour accueillir les pauvres, les malades, les sans-logis, les sans-argent, ceux qui souffraient de toutes sortes de maux pour qu’ils soient soulagés, soignés, apaisés, aimés par les moines. Il n’y a pas de monachisme qui existe sans l’exercice de la charité, la charité entre nous, dans la communauté déjà, mais la charité envers ceux et celles qui viennent nous visiter et envers ceux et celles qui en ont le plus besoin. C’est le test de notre véritable vie monastique. Est véritablement moine celui qui cherche à aimer Dieu et qui, aussi et en même temps, cherche à aimer son frère et sa sœur, jusqu’au bout en donnant tout ce qu’il peut de ses forces, de son énergie. C’est ainsi que nous devons chercher à vivre. C’est ainsi que Dieu souhaite que nous vivions. Alors demandons-Lui dans une prière instante en ce début d’année de correspondre au mieux à sa Sainte Volonté.
Amen