– mais il faut qu’il y ait de l’amour dans notre cœur, que nous appelions l’amour de Dieu à entrer dans notre cœur pour aimer car nous ne pouvons pas aimer sans la grâce de l’Esprit-Saint qui vient nous éveiller justement à ce qui est nécessaire, à ce qui est indispensable même pour que nous puissions accéder à l’Eternité bienheureuse ; oui, être éveillé ; ce qui veut dire aussi – c’est presque le même mot – veiller ; soyons attentifs … - on le répète souvent dans les Liturgies ; veiller … le Christ l’a dit à ses apôtres, souvenez-vous à Gethsémani : veillez et priez ; ils se sont endormis alors nous qui recevons la même parole : veille et prie ; qu'est-ce que je fais ? je dors ? Et si je dors, c’est une catastrophe ; certes il y a  la miséricorde de Dieu qu’il ne faut jamais oublier, elle est là à notre disposition et même si nous nous endormons à un moment nous allons nous réveiller, comme les apôtres d’ailleurs ; la dernière fois que le Christ passe ils dorment tous et Il les bénit puis Il va vers son chemin, la Passion, mais les apôtres à ce moment-là se réveillent et Le suivent plus ou moins ; alors pour nous aussi il faut veiller, être des veilleurs, c'est-à-dire être attentifs à ce qui se passe dans notre vie, à ce que Dieu vient solliciter, par son amour d’ailleurs, pour que nous aidions notre frère ou notre sœur qui est dans une situation plus ou moins difficile, délicate, quelque fois dramatique. Veiller … on ne peut veiller que si on a dans le cœur un désir profond d’aimer car veiller pourquoi ? Pour aimer justement, pour aimer et c’est difficile d’aimer, nous le savons bien ; si nous regardons tout ce qui se passe dans notre vie déjà, nous voyons combien il est difficile d’aimer dans notre quotidien, notre frère ou notre sœur qui nous irrite, nous agace, pose problème, n’est pas d’accord avec nous, a une autre sensibilité, etc. Nous avons toujours de bonnes raisons pour ne pas aimer ; on aimera mais plus tard quand ce sera plus facile, plus simple … Non, non il faut aimer là, maintenant ; qu’a fait le Christ, mes amis ? Il n’a pas attendu que ca aille mieux, Il s’est laissé mener comme un agneau à l’abattoir, sur la croix, pour nous aimer ; alors il faut que nous ayons ce désir au cœur, oui un cœur de désir d’amour de Dieu et un cœur de désir pour aimer tous nos frères même si c’est difficile à certains moments ; le Christ nous a dit d’aller très loin : aimer même vos ennemis … impossible ; nous pouvons répondre légitimement au Christ : mais c’est impossible ; effectivement c’est impossible ; ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu donc c’est par le canal de Dieu et de l’Esprit-Saint que nous allons pouvoir arriver peut-être à aimer notre ennemi du moment qui n’est pas toujours celui qui est en guerre au bout du monde mais quelque fois-là dans mon foyer, dans ma maison, dans mon Eglise, dans ma paroisse, etc. Il s’agit d’aimer et il suffit d’aimer, il suffit d’aimer ; si nous avons cette phrase-là dans le cœur réellement, avec un désir alors l’Esprit-Saint viendra en nous, viendra nous donner la grâce, la force, le dynamisme qui est le sien pour aimer, aimer jusqu’au bout, aimer jusqu’à la fin, aimer jusqu’à l’impossible.

Amen