Fête de l’Exaltation de la Croix
14/09/15 Enseignement
Fête de l’Exaltation de la Croix
Jn XIX, 6-11, 13-20, 25-28, 30-35
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Lorsque le Seigneur Jésus a été crucifié, ce fut un moment historique avant tout, un moment où les Juifs, ceux qui n’aimaient pas Jésus et puis ceux qui l’ont trahi, Judas, ceux qui l’ont abandonné, certains apôtres, la majorité d’entre eux et puis Pilate, le lâche, tous ceux-là ont eu une responsabilité. Alors bien sûr, nous pouvons considérer que cela est une histoire passée et que si Jésus est mort en croix c’est la faute de tous ceux qui ont participé à cette crucifixion et ceci n’est pas faux mais en même temps, il est trop facile d’en rester à un moment historique, avec des hommes et des femmes historiques. Car si Jésus est mort en croix, comme je l’ai dit hier, c’est par amour pour chacun d’entre nous, pour nous prouver combien Dieu nous aimait mais c’est aussi parce que nous sommes aussi participants : à chaque fois que nous tombons dans le péché, nous participons à cette crucifixion. Il faut que nous nous sentions responsables. Il est trop facile de rejeter sur les juifs la crucifixion du Christ : les juifs, c’est nous ; Pilate, c’est nous ; Juda, c’est nous ; les apôtres qui s’enfuirent, c’est nous ; Pierre qui a trahi le Seigneur, c’est nous. C’est nous à chaque fois que nous ne sommes pas capables de vivre selon les commandements du Christ. C’est nous à chaque fois que nous nous éloignons du Christ, préférant vivre dans notre orgueil. C’est nous à chaque fois que nous cherchons à dominer l’autre, à l’écraser comme Pilate par notre puissance, notre pouvoir. C’est nous à chaque fois que nous trahissons. C’est nous à chaque fois que nous avons peur et que nous fuyons oubliant que le Seigneur peut tout. Alors si nous fêtons aujourd'hui cette croix – et nous avons raison de la fêter, c’est un moment de joie puisque, au travers de ce total abandon, de cette déperdition de toute volonté humaine et divine, le Seigneur nous sauve au travers de tout cela. Nous devons donc être dans la joie mais, en même temps, ne pas nous contenter de la joie. La joie doit être dominante, elle doit être ce qui reste dans notre cœur profondément mais il faut aussi nous sentir responsables. Etre chrétien, ce n’est pas un titre, ce n’est pas un titre de gloire, c’est une responsabilité et se sentir responsable c’est se faire humble devant la croix du Christ. C’est pour cela que rituellement nous nous prosternons devant Lui, c’est pour cela que nous embrassons sa croix, c’est pour cela que nous vénérons sa sainte relique parce que, au travers de tout cela, c’est le mystère du salut qui s’accomplit. Alors c’est pour cette raison que nous devons être dans la joie, une joie profonde car si nous sommes capables de trahir, de dominer, d’oublier le Seigneur, Lui ne nous oublie pas et sa crucifixion qui a entraîné la résurrection nous est un bénéfice acquis définitivement, permanent et à ce bénéfice nous devons nous raccrocher, nous devons aller vers ce don total de Dieu en essayant de vivre avec responsabilité, non pas dans la légèreté mais dans la responsabilité. Il ne s’agit pas d’être dans la culpabilité, ce sentiment n’a rien de chrétien. Il s’agit de savoir que Dieu nous aime même si nous tombons très bas, même si nous le trahissons, même si nous cherchons à écraser notre frère, notre sœur, à le dominer, même si nous cherchons à être hypocrite. Oui, le Seigneur nous aime au-delà de tout cela et c’est ce qui fait notre joie notre joie parfaite. Nous acceptons d’être responsables si nous acceptons en même temps – comme je le disais hier – de tout perdre, tout perdre : notre volonté mal orientée, notre désir de pouvoir, notre certitude d’être quelqu'un dans ce monde. Si nous acceptons de tout perdre, alors nous sommes sur le chemin de l’amour, nous sommes sur le chemin de Dieu. Dieu nous donne cet amour, nous le recevons, nous en vivons et ainsi au moment où les portes de l’éternité s’ouvriront nous goûterons à l’amour éternel.
Amen
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Lorsque le Seigneur Jésus a été crucifié, ce fut un moment historique avant tout, un moment où les Juifs, ceux qui n’aimaient pas Jésus et puis ceux qui l’ont trahi, Judas, ceux qui l’ont abandonné, certains apôtres, la majorité d’entre eux et puis Pilate, le lâche, tous ceux-là ont eu une responsabilité. Alors bien sûr, nous pouvons considérer que cela est une histoire passée et que si Jésus est mort en croix c’est la faute de tous ceux qui ont participé à cette crucifixion et ceci n’est pas faux mais en même temps, il est trop facile d’en rester à un moment historique, avec des hommes et des femmes historiques. Car si Jésus est mort en croix, comme je l’ai dit hier, c’est par amour pour chacun d’entre nous, pour nous prouver combien Dieu nous aimait mais c’est aussi parce que nous sommes aussi participants : à chaque fois que nous tombons dans le péché, nous participons à cette crucifixion. Il faut que nous nous sentions responsables. Il est trop facile de rejeter sur les juifs la crucifixion du Christ : les juifs, c’est nous ; Pilate, c’est nous ; Juda, c’est nous ; les apôtres qui s’enfuirent, c’est nous ; Pierre qui a trahi le Seigneur, c’est nous. C’est nous à chaque fois que nous ne sommes pas capables de vivre selon les commandements du Christ. C’est nous à chaque fois que nous nous éloignons du Christ, préférant vivre dans notre orgueil. C’est nous à chaque fois que nous cherchons à dominer l’autre, à l’écraser comme Pilate par notre puissance, notre pouvoir. C’est nous à chaque fois que nous trahissons. C’est nous à chaque fois que nous avons peur et que nous fuyons oubliant que le Seigneur peut tout. Alors si nous fêtons aujourd'hui cette croix – et nous avons raison de la fêter, c’est un moment de joie puisque, au travers de ce total abandon, de cette déperdition de toute volonté humaine et divine, le Seigneur nous sauve au travers de tout cela. Nous devons donc être dans la joie mais, en même temps, ne pas nous contenter de la joie. La joie doit être dominante, elle doit être ce qui reste dans notre cœur profondément mais il faut aussi nous sentir responsables. Etre chrétien, ce n’est pas un titre, ce n’est pas un titre de gloire, c’est une responsabilité et se sentir responsable c’est se faire humble devant la croix du Christ. C’est pour cela que rituellement nous nous prosternons devant Lui, c’est pour cela que nous embrassons sa croix, c’est pour cela que nous vénérons sa sainte relique parce que, au travers de tout cela, c’est le mystère du salut qui s’accomplit. Alors c’est pour cette raison que nous devons être dans la joie, une joie profonde car si nous sommes capables de trahir, de dominer, d’oublier le Seigneur, Lui ne nous oublie pas et sa crucifixion qui a entraîné la résurrection nous est un bénéfice acquis définitivement, permanent et à ce bénéfice nous devons nous raccrocher, nous devons aller vers ce don total de Dieu en essayant de vivre avec responsabilité, non pas dans la légèreté mais dans la responsabilité. Il ne s’agit pas d’être dans la culpabilité, ce sentiment n’a rien de chrétien. Il s’agit de savoir que Dieu nous aime même si nous tombons très bas, même si nous le trahissons, même si nous cherchons à écraser notre frère, notre sœur, à le dominer, même si nous cherchons à être hypocrite. Oui, le Seigneur nous aime au-delà de tout cela et c’est ce qui fait notre joie notre joie parfaite. Nous acceptons d’être responsables si nous acceptons en même temps – comme je le disais hier – de tout perdre, tout perdre : notre volonté mal orientée, notre désir de pouvoir, notre certitude d’être quelqu'un dans ce monde. Si nous acceptons de tout perdre, alors nous sommes sur le chemin de l’amour, nous sommes sur le chemin de Dieu. Dieu nous donne cet amour, nous le recevons, nous en vivons et ainsi au moment où les portes de l’éternité s’ouvriront nous goûterons à l’amour éternel.
Amen