4/6/2017 Pentecôte Jn VII, 37-52, VIII, 12

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen
« Dieu, Toi mon Dieu, je Te cherche dès l’aurore. Mon âme a soif de Toi. Après Toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau ». C’est ainsi que le psalmiste s’exprime dans le psaume 62 pour demander à Dieu un secours par rapport à la sècheresse de son âme et de son cœur. Aujourd'hui, nous venons de l’entendre, le Seigneur Jésus parle d’une eau vive, l’eau vive qui jaillira pour ceux qui ont besoin d’être désaltérés. Cette eau vive c’est l’Esprit-Saint, troisième Personne de la Sainte Trinité qui se manifeste aujourd'hui en ce jour de Pentecôte en se déposant sous la forme de langues de feu sur la tête des apôtres. Oui, il y a des moments dans nos vies, et souvent même, où nous sentons notre âme et notre cœur secs. Nous avons le sentiment que nous sommes comme une éponge qui attend d’être trempée dans l’eau. Nous avons besoin de ce secours, de l’eau fraîche, de l’eau pure qui jaillit et qui nous envahit apaisant notre âme et notre cœur. Et c’est tout le travail de l’Esprit-Saint. L’Esprit-Saint est, sans aucun doute, la Personne trinitaire par laquelle nous pouvons reconnaître que Jésus est Dieu et que le Père est Dieu et que nous pouvons nous adresser aux Trois, tous ensembl, mais c’est par l’Esprit, l’Esprit que nous avons reçu lorsque nous avons été chrismés. Le prêtre nous a marqués : « Sceau du don du Saint Esprit » a-t-il dit à plusieurs reprises en oignant notre corps. Oui, nous avons le sceau de l’Esprit-Saint en nous et pour réactualiser cet évènement, à chacune des Divines Liturgies, nous prions le Saint Esprit au moment de l’épiclèse, en demandant qu’Il descende d’abord sur nous puis sur les Saints Dons. « Descends sur nous ». Nous avons besoin de lui redemander régulièrement qu’Il redescende en nous, que cette eau vivifiante nous remette dans la force, dans l’énergie, dans le dynamisme saint. Nos vies ne sont pas toujours faciles, pour aucun d’entre nous et sans l’Esprit-Saint elles sont encore plus compliquées. Puisque nous sommes chrétiens nous avons reçu ce cadeau de Dieu, cet Esprit qui vit en nous, qui ne demande qu’à vivre en nous, à nous donner toute la force qui nous est nécessaire. Oui, l’Esprit est un cadeau de Dieu, l’Esprit-Saint est un cadeau trinitaire comme Le Christ est un cadeau trinitaire comme Le Père est un cadeau trinitaire, chacun selon son mode d’action. Nous avons besoin, dans nos épreuves, dans les moments difficiles que nous vivons de consolation, nous nous sentons souvent seuls, abandonnés et pourtant nous ne le sommes pas, nous ne sommes pas orphelins : le Christ nous a envoyé l’Esprit-Saint à cet effet. Il envoie le Consolateur, oui Celui qui va apaiser les troubles de notre cœur. Il suffit de nous tourner vers Lui, de Lui dire : « Viens, viens en moi. Viens m’aimer pour que je ne sois plus seul ». Alors oui, nous aurons la joie de l’Esprit-Saint, la joie qui a envahi les apôtres en ce jour de Pentecôte au point qu’ils ont pu annoncer à tous ceux qui les entouraient cette joie profonde qui les animait, qui les dynamisait, au point qu’ils parlaient toutes sortes de langue, qu’ils étaient compris par toutes sortes de personnes. C’est l’action de l’Esprit-Saint. C’est à ce moment-là que l’Eglise est née, cette Eglise dans laquelle nous vivons, dans laquelle nous avons la chance de pouvoir communier à Dieu. Alors je pense que ce jour doit être un jour de liesse, de joie, d’action de grâces pour ce que nous recevons sans cesse dès que nous le demandons. Que l’Esprit-Saint donne à chacun d’entre nous la joie du cœur. Lorsque nous prions la prière dite de Jésus, il faut qu’elle devienne la prière du cœur. Il faut, qu’au-delà de la formule, elle descende dans le cœur avec l’Esprit-Saint qui va transformer ce cri « Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, aie pitié de moi car je suis un pécheur ». Alors oui, le Seigneur a pitié parce que l’Esprit nous pousse à crier vers Lui. C’est par l’Esprit que nous pouvons dire : « Aie pitié ». C’est par l’Esprit que nous entendons le Christ nous dire : « N’aie pas peur ». C’est par l’Esprit que nous sommes consolés par le Consolateur.
Amen